Culminant à 793 m d’altitude, le village de Beynes domine la plaine de l’Asse. Parfaitement authentique, ce tout petit village réjouira les amateurs d’harmonie.
On peut y voir les ruines d’un château-fort du XIIème siècle, où les troupes protestantes se sont réfugiées en 1591. Au hameau du Plan-de-Beynes, un autre château (XVIIIème siècle) abrite aujourd’hui la mairie.
Beynes est un point de départ de plusieurs sentiers randonnée pédestre : la montagne de Beynes (1.600m), l’Église de Sainte-Madeleine et Saint-Etienne, la piste forestière du quartier Saint-Pierre qui mène à une chapelle du XIIème siècle.
L’église du village.
Perchée au sommet du village et bâtie à même le rocher, l’église est construite en pierres de taille roses, couverte de tuiles romaines et dotée d’un noble clocher carré contenant 4 cloches…
Mes photos:
Caractéristique de ma randonnée:
Date: 21 avril 2025
Commune: Beynes (04)
Parcours: 16,350 km
Durée de déplacement: 5 h 05
Durée totale: 6 h 08
Dénivelé positif: 867 m
Point haut: 1600 m
Point bas: 771 m
Retour au point de départ: Oui
Niveau de difficulté: Difficile
Informations:
Rien de particulier à signaler.
Voici le lien AllTrails de la randonnée:
https://www.alltrails.com/fr/randonnee/france/alpes-de-haute-provence/montagne-de-beynes
Voici l'histoire de ma randonnée:
Depuis des mois, ce sommet m’appelait. Un appel discret, mais persistant, comme un murmure glissé entre deux rafales de vent. Et aujourd’hui, 21 avril 2025, tout s’aligne. Le ciel est clair. L’air est chargé d’une tension presque palpable. C’est le jour.
Je ne suis pas seul dans cette aventure. À mes côtés, Thomas, mon poto fou, celui avec qui j’ai partagé d'autres randos, et qui aujourd’hui, sans le savoir, allait devenir le coéquipier de la mission Beynes.
Nous prenons la route à l’aube, les yeux encore embués de sommeil mais l’esprit déjà fixé sur l’objectif. Une heure et demi plus tard, ma voiture se faufile dans les rues silencieuses de Beynes. Là-bas, le silence règne en maître, comme si la nature elle-même retenait son souffle. Pas un bruit. Pas un mouvement. Juste le crissement discret des pneus sur le goudron et le chant lointain d’un coucou, comme un présage.
On descend. On ne dit pas grand-chose. Pas besoin. Les gestes sont précis, presque solennels. On s’équipe. Sac à dos, chaussures bien serrées, gourdes pleines… C’est le moment.
On mange un pain au chocolat (chocolatine pour certains), et nous franchissons le premier mètre du sentier.
Let's go.
9h40:
Dès les premiers mètres, juste en dessous le parking, il y a un Céanothe en arbre.
Sur le coup, j’avais pris ça pour du Lila.
J’avoue que c’est très joli.
Non ?
Cliquez sur la photo pour plus d’informations.
9h42:
À l’angle d’une rue que nous empruntons pour aller vers notre objectif, se trouve un coffret électrique et cette batterie.
Je me suis demandé si dans ce village, ils sont alimentés en électricité par câbles ou par batteries de voiture.
J’imaginais bien des câbles partir de la batterie vers le coffret.
9h43:
Nous voilà arrivés au cœur du petit village de Beynes, enveloppé d’un silence apaisant.
Les ruelles étroites mènent aux ruines du château-fort, érigé au XIIIe siècle et autrefois propriété de la puissante famille de Montfort.
Témoin des conflits de la guerre de Cent Ans, le site garde les cicatrices de son passé tumultueux. Aujourd’hui, Beynes s’offre comme un écrin de calme, entre mémoire et douceur de vivre.
9h44:
Nous arrivons devant la chapelle Saint-Pierre et Saint-Martin de Beynes, nichée au cœur des Alpes-de-Haute-Provence.
Érigée au Moyen Âge, elle témoigne de la foi rurale de l’époque et servait de lieu de rassemblement pour les villageois.
Son architecture simple, empreinte de sobriété romane, rappelle les siècles passés où elle veillait sur la vallée silencieuse.
9h45:
En me retournant, sur la placette de l’église, je vois le sommet que l’on cible aujourd’hui.
C’est en utilisant l’application Peakfinder que je vais pouvoir y ajouter l’étiquette que vous voyez sur la photo.
Le vrai sommet est bel et bien au bout du trait. Très utile comme application, n’est-ce pas ?
9h54:
Ça y est, nous avons quitté le village pour un sentier qui nous offre toujours une vue sur l’objectif, mais aussi sur la vallée de l’Asse.
Il y aura un passage qui nous fera penser au colorado provençal.
10h01:
Plus nous avançons, plus nous tendons les oreilles, car un bruit apaisant nous attire.
C’est bel et bien de l’eau que nous entendons couler, et nous avons hâte d’y arriver, car le bruit s’intensifiait.
Sur place, nous y découvrons ceci.
J’en connais un qui serait bien resté là afin de profiter de cet endroit magnifique où l’eau est très fraîche.
C’est l’heure de sortir ma fameuse gourde ÖKO, de la remplir de cette eau et de la goûter.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une gourde filtrante avec un filtre de la NASA, donc je peux boire l’eau sans risques. J’ai un code de parrainage pour ceux que ça intéresse.
Après une courte pause, nous continuons notre chemin vers de nouvelles découvertes.
10h20:
Nous voici à la première intersection (Le Haut-Vériscle 850m) où un chemin emprunter par des voitures passe.
Sur le coup, je pense que le chemin va être comme large jusqu’en haut, mais pas du tout.
Autant en profiter, tout en faisant attention au patou qui est un peu plus haut.
10h24:
Voici ce chemin où ne nous croiserons ni voitures, ni randonneurs.
Moi qui voulais faire du stop (je plaisante).
10h36:
Nous arrivons là où les véhicules sont interdits, à l’entrée d’une belle forêt qui pour moi, faisait partie de la forêt domaniale du Montdenier.
Le Montdenier est un sommet voisin que j’avais fait le 25 mars 2023.
10h42:
Guère plus haut, un chemin part à droite
(Les Combes – Le Poil), mais nous ne prenons pas celui-ci.
Pour nous, c’est direction Saint-Pierre.
10h53:
À cet endroit précis, posée au pied de l'arbre à droite, une affiche défraîchie nous arrêta net.
En lettres rouges, elle annonçait : "Sentier fermé au public. Toutes responsabilités sera déclinées en cas d'accident."
Aucune explication, aucun avertissement sur ce qui nous attendait plus loin. Le vent semblait même hésiter à souffler.
Nous avons cherché une autre voie, fouillant du regard les alentours, mais rien.
Face à l'inconnu, après un court silence, nous avons pris notre décision : avancer. Prendre le risque. Suivre ce sentier interdit, sans savoir ce qui nous attendait au détour du prochain virage.
11h02:
Nous continuions de grimper, encore et encore, le souffle court, les muscles tendus, sans jamais comprendre pourquoi ce sentier avait été interdit. Chaque pas résonnait comme un pari contre l'inconnu. Le silence, presque trop parfait, n'était troublé que par le crissement de nos semelles sur les cailloux.
Puis, soudain, sur notre gauche, le paysage s'ouvrit. Une vue vertigineuse sur Beynes s'offrait à nous, éclatante et paisible, comme une récompense secrète pour ceux qui avaient osé braver l'interdit.
Mais la question restait suspendue dans l'air : pourquoi ce chemin était-il fermé ?
11h16:
Enfin, nous avons compris.
Le long du sentier, d'imposants tas de bois s'accumulaient, traces silencieuses d'un chantier en cours.
En semaine, des travaux de déforestation rendaient l'endroit dangereux, expliquant l'interdiction. Mais ce jour-là, un week-end calme, aucun engin, aucun ouvrier à l'horizon. Juste le silence... et notre chance d'être passés entre les mailles du danger.
11h39:
Voici la Violette des rochers ou Violette rupestre (Viola rupestris) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Violacées.
En France, l'espèce figure sur la liste des plantes protégées de Lorraine, sur celle d'Alsace, sur celle de Bourgogne, sur celle de Champagne-ardenne et sur celle d'Île-de-France.
Cliquez sur la photo pour plus d'informations.
11h49:
Quelques petites minutes avant de sortir de la forêt, sur la gauche du sentier, je remarque ce trou.
Entrée de grotte ?
Tanière ?
Simple trou formé par le temps ?
Je n’ai pas eu le courage de passer la tête dans le trou, au risque d’y voir un animal et de l’effrayer.
Nous continuons tranquillement notre chemin vers le sommet tant attendu.
11h56:
En sortant de la forêt, quelle découverte : un chemin large et parfaitement carrossable menait jusqu'ici.
À ce moment-là, j'ai failli pleurer... de rire (ou presque).
Dire que j’aurais pu monter tranquillement en voiture, économisant mes forces et mes jambes !
Enfin, je plaisante... rien ne vaut une bonne grimpette pour mériter la vue, non ?
12h01:
C’est l’heure de la dernière montée et en regardant sur la gauche, nous voyant que les sommets de plus de 2000 mètres d’altitude sont encore enneigés. C’est avec Peakfinder que j’identifie ces montagnes, même si je les connais.
La tête de l’Estrop et le Cheval Blanc sont deux sommets que j’aimerais faire.
Patience…
12h06:
Le sommet est de plus en plus proche, la végétation est basse et l’estomac gargouille.
Va falloir pousser sur les jambes, car la montée aura une inclinaison de plus de 35%.
Je ne vous cache pas que je pense déjà au génépi qui est dans la fiole, dans mon sac.
Allez, ggoooooo.
12h36:
Une demi-heure plus tard, je réactive Peakfinder pour que vous puissiez connaître le nom des sommets que l’on observe au loin.
Nous pouvons voir le Blayeul, sommet qui m’a donné du fil à retordre, car j’étais passé par le kilomètre vertical.
Quel souvenir !
Le vieux Chaillol, lui, est l’un des 3000 que je rêve de conquérir, mais ce n’est qu’une question de temps.
12h59:
Quelques pas plus loin, deux sommets apparaissent.
Le premier, à droite, c’est là où le tracé de AllTrails s’arrête.
Le deuxième, juste derrière et à gauche, c’est le vrai sommet qui est à 1600 mètres d’altitude, alors on pousse sur les jambes et bientôt, je pourrai crier victoire.
13h16:
Après une ascension interminable, le souffle court et les jambes lourdes, Thomas et moi avons continué, pas après pas, sans vraiment savoir quand cette ascension prendrait fin. Chaque virage semblait promettre le sommet… mais n'offrait qu'une nouvelle pente, plus raide encore.
Puis enfin, au détour d'un dernier effort, la montagne nous a offert sa récompense : le sommet de Beynes.
Devant nous, une vue à 360°, à couper littéralement le souffle, embrassant vallées, pics et cieux infinis.
À 1600 mètres d'altitude, le monde semblait minuscule… et c’est là, perchés sur le toit de Beynes, que nous avons décidé de casser la croûte. Mérité n’est même pas le mot !
14h23:
Après une pause bien méritée — et une attaque en règle sur notre casse-croûte — il a bien fallu reprendre le chemin du retour. Étant donné que c'était un aller-retour, pas de surprise : on a repris exactement le même sentier… sauf que cette fois, c'était en mode descente express.
Et là, Thomas s'est transformé en véritable machine de course : il a passé toutes les vitesses d'un coup, y compris celles qui n'existent même pas sur un dérailleur classique.
Franchement, même les chamois auraient eu du mal à le suivre… et moi, derrière, je me suis vite demandé si je n’allais pas sortir un parachute.
15h37:
Bon, étant donné que nous reprenons le même sentier qu’à l’aller, il est inutile de reprendre des photos de là où nous sommes passés, mise à part quand on a retrouvé le chemin au début du sentier qui était fermé.
Pourvu qu’un véhicule passe afin que je fasse du stop.
16h04:
De retour au Haut-Vériscle, je propose une petite pause, car j’ai les pieds en feu.
Il va peut-être falloir que je songe à changer de chaussures.
Une fois la pause finie, nous repartons vers le point d’eau que nous avions vu au début, et un changement d’eau de ma gourde ÖKO s’impose.
16h34:
Beynes est tout proche, la voiture aussi…
J’ai hâte de changer de chaussures et de pouvoir dire que cette magnifique rando est finie.
Le rythme est plutôt bon, donc patience.
16h49:
Nous voilà de retour au village où il n’y a toujours pas un bruit. D’ailleurs, c’est peut-être ici qu’ils ont tourné le film « Sans un bruit ». Le lieu est idéal.
J’en profite pour photographier l’intérieur du clocher, car la porte est ouverte.
C’est très beau. J’adore.
16h51:
Dernières photos du cœur du village avant de reprendre la route.
Mais que c’est calme. Profitons-en.
Le 21 avril, jour de Pâques, la montagne de Beynes ne savait pas encore ce qui l’attendait : deux amis, un objectif, et une bonne dose d’humour. Parmi eux, Thomas, alias le Yéti discret, a franchi chaque mètre de dénivelé comme on descend un escalier roulant… sans la moindre sueur !
Tandis que certains chercheraient des œufs en chocolat, lui, il débusquait les meilleurs panoramas sans même ralentir. Pas un souffle rauque, pas un pas hésitant : on aurait dit qu’il glissait sur la pierre avec la grâce d’une marmotte domptée.
Quant à l’autre randonneur (moi), je l’ai accompagné avec un enthousiasme débordant… et un petit cardio en surchauffe ! Mais grâce à ce sherpa en herbe, nous avons cueilli le sommet comme deux champions—ou comme deux Marathoniens du pique-nique !
Maintenant, impatience maximale : le planning est déjà lancé pour faire découvrir à Thomas le frisson des sommets à plus de 3 000 mètres. Avis aux amateurs de panoramas et de défis XXL !
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