Le massif culmine à 880 mètres et se situe à cheval sur 3 communes : Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Pourrières et Pourcieux. Le Mont Aurélien est connu pour ses vestiges archéologiques, dont la via Aurélia. Sur le versant Nord se trouve également le chemin des Contrebandiers, d’anciennes carrières de marbre, la Croix de Pourcieux et les ruines du château médiéval de Roquefeuille. La dense forêt du massif située sous la barre rocheuse est constituée principalement de chênes pubescents. Véritable foyer biologique, on peut y découvrir un grand nombre d’espèces florales rares.
Mes photos:
Caractéristique de ma randonnée:
Date: 05 juillet 2024
Commune: Saint Maximin la Sainte Baume (83)
Parcours: 14,460 km
Durée totale: 4 h 55
Dénivelé positif: 600 m
Point haut: 880 m
Point bas: 302 m
Retour au point de départ: Non
Niveau de difficulté: Facile
Recommandations:
Attention quand vous êtes au bord de la falaise.
Voici l'histoire de ma randonnée:
5 juillet 2025. L’attente est terminée.
Depuis des mois, le projet mûrissait dans l’ombre, alimenté par des cartes griffonnées, des messages cryptiques échangés à la volée, des regards complices et des silences lourds de promesses.
Aujourd’hui, à l’aube, tout bascule.
Ma voiture est garée, à l’arrivée. Parce qu’il n’est plus question de revenir sur nos pas.
Nous avons choisi l’ascension. L’inconnu. Le fil tendu entre le mont Aurélien et l’Olympe. Deux noms chargés d’histoire, de défi, de mystère. Deux sommets que nous allons lier d’un seul souffle.
Les sacs sont lourds, les esprits légers, mais tendus. Un à un, nous nous équipons.
Un homme s’avance. Calme, précis, le regard perçant. Arnaud. Notre premier guide. Celui qui ouvre la voie.
Il ne dit rien. Il n’a pas besoin.
D’un geste, il nous appelle à le suivre.
Et alors, sans un mot, l’aventure commence.
6h55:
Nous sommes en haut du chemin de Berne, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Le silence est presque inquiétant. Aucune voiture, si ce n’est les nôtres, abandonnées là comme si elles attendaient notre retour… ou redoutaient qu’il ne vienne jamais. Je me demande, sans trop savoir pourquoi : comment cette randonnée va-t-elle vraiment se dérouler ?
6h58:
Notre guide numéro 1 du jour, l’homme qui connaît le Mont Aurélien comme sa poche – j’ai nommé
Arnaud 😄
C’est lui qui ouvre la marche, confiant, l’œil vif, nous entraînant sur l’un des nombreux sentiers secrets que seul lui semble repérer.
Pour l’instant, tout est nickel : le chemin est clair, le rythme est bon, et on commence même à se dire qu’on a trouvé la perle rare des itinéraires.
Mais avec Arnaud, on le sait… les surprises ne sont jamais bien loin 😆
7h00:
Anaïs s’arrête brusquement, se penche, fronce les sourcils...
Elle observe quelque chose au sol avec une intensité digne d’un épisode de NCIS : Mont Aurélien.
Mais que regarde-t-elle donc ?
7h10:
Après avoir vaillamment traversé les buissons, les ronces, et ce que j’appellerais désormais la jungle provençale, voilà qu’on débouche… sur un magnifique chemin.
Bien large, bien propre, quasi carrossable.
Vous savez, le genre de route qu’on aurait pu tranquillement prendre en voiture, vitres baissées, musique douce, mollets au repos.
Mais bon, hein… je plaisante, évidemment.
Quelle idée de venir randonner pour éviter les montées, non ? 😅
7h15:
Alors qu’on avance tranquillement, mon regard est attiré par quelque chose sur la gauche. Un amas de pierres, posé là, presque camouflé par la végétation. Je m’arrête. J’observe. Ce n’est pas qu’un simple tas de cailloux… non, il y a une forme, une structure, comme les restes oubliés d’un cabanon… ou d’autre chose. Une vieille construction, dont l’histoire s’est perdue entre les pierres.
Qui l’a bâti ? Quand ? Pourquoi ici, au milieu de nulle part ? Mystère. Et c’est bien ce genre de surprise qui rend la randonnée encore plus savoureuse.
7h32:
Un peu plus loin, Anaïs dégaine son téléphone, l’œil vif et le bras tendu. Clic !
Elle capture l’équipe du jour en pleine ascension, façon selfie épique.
On transpire (sauf un 😄), on grimace, certains tentent un sourire héroïque…
Bref, un cliché historique. 😄
7h38:
À peine la photo dans la boîte, je me retourne, et là, côté sud… je la repère tout de suite : la fameuse Sainte-Baume. Silhouette familière au loin, posée sur l’horizon comme un vieux souvenir. Un endroit où je suis déjà allé plusieurs fois… et qui, malgré ça, réussit encore à m’impressionner. Un peu comme une vieille copine qu’on ne se lasse jamais de recroiser en rando. 😊
8h06:
Quelques instants plus tard, en regardant sur le versant ubac du Mont Aurélien, mon regard accroche un lieu familier : la carrière.
Celle où je viens souvent, pour récupérer des matériaux en camion.
Mais aujourd’hui, quelque chose a changé.
D’habitude, c’est depuis la carrière que je lève les yeux vers le Mont Aurélien. Et là, pour la première fois, c’est la montagne qui regarde la carrière, comme un clin d’œil inversé du paysage.
Un petit moment suspendu, comme si deux morceaux de mon quotidien venaient de se rencontrer.
8h13:
Plus haut, elle apparaît enfin : la fameuse Sainte-Victoire. Majestueuse, étirée sur l’horizon, comme une vieille reine tranquille qui observe le paysage.
Une montagne que j’ai déjà gravie avec une partie de l’équipe du jour… et rien qu’à l’apercevoir, les souvenirs refont surface. Les rires, les efforts, les pauses, et cette joie simple d’être ensemble là-haut. Que de bons moments là-bas, qui semblent encore bien présents, même à des kilomètres de distance.
8h34:
A quelques pas à peine, une antenne surgit derrière la crête.
Petite, discrète, presque timide… mais bien là.
Je m’arrête un instant.
Un regard vers le groupe, un autre vers le ciel.
Et je me demande, le cœur légèrement suspendu :
Serait-ce… déjà le sommet du Mont Aurélien ?
Ou bien un simple mirage technologique, une promesse trompeuse au bout d’un effort ?Suspense… 👀
8h52:
L’aventure continue, le sentier se fait plus aérien. Nous longeons la crête du Mont Aurélien, pas à pas, les yeux rivés sur la roche et l’horizon. Par moments, on s’approche du bord, juste pour voir… ou pour se prouver qu’on ose. La vue est à couper le souffle, mais je l’avoue sans honte : mieux vaut éviter de trop s’en approcher si l’on a le vertige.
Le vide est là, majestueux et silencieux, et il impose le respect. Un pas de travers, et ce ne serait plus une randonnée… mais un vol plané non désiré.
8h54:
Après avoir longé la crête, entre ciel et roc, nous tombons sur une sorte de grande borne, plantée là en bordure de falaise comme un vieux gardien de pierre.
Le vent est absent, la chaleur non… et surtout, les jambes commencent à réclamer une trêve.
Une pause s’impose — sinon, on se décompose.
Anaïs, toujours prête, dégaine le café tel un remède miracle.
L’odeur monte, réchauffe l’esprit, redonne un peu de vie aux visages.
Moi ? Je sors mon téléphone. Pas question de manquer ce moment pour ma vidéo TikTok : la vue, l’instant suspendu... tout y est. Il ne manque plus qu’une bande-son épique et on y est.
9h24:
Après notre pause bien méritée – café pour certains, TikTok pour moi – on reprend la marche, fiers, motivés…
Et là, sans prévenir, un petit avion surgit dans le ciel et effectue un unique virage bien appuyé juste au-dessus de nous, façon rapace qui hésite entre nous manger ou juste nous surveiller.
On lève tous la tête pour l'observer.
Pendant une seconde, je me suis demandé s’il allait larguer des encouragements… ou un colis de saucisson.
Mais non. Une boucle, et il disparaît à l’horizon.
Peut-être juste un petit coucou du ciel.
Ou alors il voulait vérifier si on avait bien pris l’option "aller simple".
9h26:
Au loin, entre les reliefs et la lumière changeante, un sommet attire mon regard. Sa silhouette se détache avec élégance, presque comme s’il m’appelait.
Je le reconnais tout de suite. Celui-là… je le vise depuis longtemps. Il est sur ma liste, dans un coin de ma tête, comme un vieux rêve qui attend son heure.
Je ralentis un peu, le regarde, presque tenté de changer d’itinéraire rien que pour lui.
Mais une question me trotte dans la tête, et le suspense est total :
Est-ce qu’on va y passer ? Ou bien va-t-il, une fois de plus, me narguer depuis l’horizon…?
9h29:
Je m’avance… encore un pas… et me voilà au bord de la falaise.
Le vide s’ouvre sous mes pieds, brutal, vertigineux. La roche s’effrite par endroits, le souffle se coupe.
Là, sur cette crête que j’ai tant observée depuis la plaine, des années durant, sans jamais imaginer à quel point elle serait intimidante vue d’en haut.
Et maintenant, j’y suis. Face au vide. Face à moi-même.
Je sens mon corps tout entier en alerte, l’adrénaline grimper en flèche. Le vent est absent, mais tout en moi hurle : "T’es vraiment là !"
Je regarde cette paroi abrupte, et une question me traverse l’esprit :
"Est-ce qu’il y en a qui viennent grimper ça ? Pour le plaisir ? Volontairement ?"
Parce que moi, rien qu’à rester debout ici… je suis déjà en train de repousser mes limites.
9h30:
Pour les plus curieux (et les moins experts en sommets à l’horizon), je dégaine mon application PeakFinder.
En un clin d'œil, elle superpose les noms aux reliefs, et voilà : la Sainte-Victoire et la Sainte-Baume.
Un outil parfait pour mettre un nom sur ces géantes de calcaire qu’on admire depuis la crête… et partager ça avec vous, chers lecteurs, histoire que vous puissiez vous aussi les reconnaître si vous passez par là.
9h33:
Un peu plus haut dans cet article, je vous ai posé une question sur l’identité d’un sommet aperçu au loin…
Eh bien, la réponse est juste ici, en image ! 📷
Grâce à l’application PeakFinder, plus de doute possible : les sommets se dévoilent, et le mystère s’efface (enfin… presque 😏).
9h44:
La voilà… la dernière montée.
Celle de l’Olympe !
(Bon, pas celui de Grèce hein, mais pour nos mollets, c’est tout comme.)
Je me motive, je respire, je mets les pleins gaz…
…jusqu’au bas de la montée.
Là, bizarrement, les gaz se transforment en souffle court et en jambes qui protestent.
Mais pas question de flancher maintenant.
Allez, on s’accroche !
Les dieux nous attendent peut-être au sommet… ou au moins un bon rocher pour s’asseoir.
9h58:
Ça y est, on y est ! L’Olympe est conquis !
Bon… pas de Zeus, pas d’Athéna, pas même un petit demi-dieu pour nous accueillir. Ils ont dû partir en RTT céleste.
Mais tant pis, on s’installe comme des divinités en baskets, on sort les gourdes, les barres de céréales, et on savoure cette pause bien méritée.
Devant nous, la commune de Trets s’étale tranquillement, comme si elle nous applaudissait en silence.
La vue est royale, le souffle court, les cuisses tremblent (ou pas)… bref, on est bien !
10h18:
En pleine descente de l’Olympe, Cécile dégaine son appareil et immortalise Thomas et moi en pleine action, concentrés, stylés (enfin… on essaie), sur ce sentier caillouteux qui n’attend qu’un faux pas.
Peut-être cherche-t-elle à capturer l’instant légendaire où l’un de nous finirait les fesses sur les cailloux ? 😅
Je plaisante bien sûr… (enfin j’espère).
Mais bon, l’équilibre est fragile, les pierres traîtresses, et Cécile, elle, ne rate rien. 📸
10h35:
À un moment donné, le groupe s’est lancé à la suite d’Arnaud, notre guide de l’extrême, à travers une végétation basse, agressive, et un terrain aussi pentu qu’inutile. Un vrai moment "survie", façon rando commando.
Le plus beau ? Le sentier sécurisé, large et paisible… était littéralement à deux pas
(celui de la photo).
On aurait pu y aller en moonwalk, sans transpirer une goutte.
Alors évidemment, j’ai branché l’équipe.
Bon… j’avoue. Je n’ai pas proposé l’option facile non plus.
Mais avouez que ça aurait été moins drôle sans les ronces, la pente. 😄
10h48:
Arrivé à ce croisement, j’ai longuement hésité…
À gauche, un chemin que je connais bien, pas rassurant, presque trop sauvage (celui de la photo).
En face, un sentier inconnu, un peu large, un peu tentant et surtout plat. Le genre qui te dit : "Allez, viens voir, c'est tranquille."
Mais sur place, pas le temps de philosopher pendant trois heures. Il fallait trancher.
Alors je me suis posé la question qui tue :
"Est-ce que je choisis le confort… ou l’aventure ?"
Et comme d’habitude, j’ai suivi mon instinct.
A votre avis, nous allons :
11h11:
Après avoir enfin opté pour le sentier facile (si, si, ça existe), nous voilà arrivés à un nouveau croisement… et pas n’importe lequel : c’est ici que notre guide numéro 1, Arnaud, nous quitte.
L’homme qui connaît le Mont Aurélien comme sa poche, les raccourcis… et parfois les détours sauvages à travers buissons.
Le flambeau m’est donc passé.
À moi de prendre la relève, et surtout de ne pas nous perdre pour les derniers mètres, parce que bon… on a fait 90 % du chemin, ce serait bête de finir dans une carrière par erreur.
On attaque alors la descente finale, un joli petit sentier rempli de cailloux traîtres, du genre qui testent ta cheville sans prévenir.
Vigilance maximale, mollets en alerte, et yeux rivés au sol... mais toujours le sourire.
11h31:
Nous voilà rapidement sur un vrai chemin de luxe : large, propre, sans piège pour les chevilles… presque une autoroute de randonneurs.
Après tous les cailloux, ronces et acrobaties du matin, ça fait un bien fou !
La descente s’annonce fluide, on file tout droit vers le canal, avec un objectif en tête :
le repas. LE moment sacré.
Les ventres commencent à râler plus fort que les mollets… l’heure de la pause approche, et elle est attendue comme Noël !
Enfin, moi j'attends surtout de m'allonger quelques minutes.
12h30:
Voici enfin le lieu de la pause, au bord du canal, à l’ombre.
On pourrait continuer, la voiture est à quelques pas… mais soyons honnêtes : un bon repas au bord de l’eau, ça ne se refuse pas.
Moi, j’ai trouvé LE rocher parfait pour m’allonger, genre modèle "transat minéral", juste ce qu’il fallait après la rando.
J’étais à deux doigts de sombrer dans une micro-sieste bien méritée (la nuit dernière, j’ai dû dormir à peine quatre heures)…
jusqu’à ce qu’une colonie de fourmis vienne me rappeler que le rocher, c’était peut-être déjà leur spot. 😅
Pas grave, je me relève dignement (ou presque), et je goute une pompe à huile de Varages avec l’énergie du survivant.
12h40:
Le dernier tournant est là.
Un petit pont à passer… et hop, ma voiture est en vue, à une centaine de mètres. La boucle est presque bouclée.
Mais évidemment, l’aventure ne pouvait pas se finir sans un petit rebondissement final :
un pneu à plat.
La voiture m’a attendu… mais pas gonflée à bloc, elle.
Pas grave. Un petit coup de compresseur, une dernière manœuvre de survie mécanique, et je pourrai ramener tout le groupe au point de départ.
Parce que oui, c’est pas tout d’arriver… faut encore jouer au chauffeur navette. 😄
Fin de l’aventure. Pour aujourd’hui.
Un immense merci à toute l’équipe de choc qui m’a accompagné dans cette belle aventure au Mont Aurélien:
Anaïs, Cécile, Ludivine, Thomas… et bien sûr Arnaud, notre éclaireur du jour, qui a su nous guider sur une grande partie du parcours (buissons compris 😄).
Merci pour votre bonne humeur, vos blagues, votre énergie (et vos mollets en béton) tout au long de cette journée mémorable.
À très vite pour une nouvelle aventure, de nouvelles crêtes, de nouvelles rigolades…
et peut-être, cette fois, sans pneu à plat ! 😉
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Commentaires
Petite promenade à faire mais par temps moins chaud, le parcours n'étant pas toujours ombragé. Je suis content de vous avoir accompagné et d'avoir fait la connaissance des autres randonneurs.
Bravo pour l'article cher David