Massif du Garlaban
Quelle est la signification de Garlaban?
Deux définitions peuvent expliquer la signification de Garlaban. “Gar” “sommet” en arabe et “laban” “blanc” en hébreu. Frédéric Mistral explique ainsi l’origine du nom, donné la toute première fois par les marins phéniciens. Cette description est conforme à l’aspect de cette montagne calcaire.
Massif calcaire datant de la fin du Mésozoïque, il surplombe la ville d’Aubagne.
Sa formation est attribuée à des plissements de terrain remontant au Crétacé supérieur.
Dominé par les calcaires, qui servaient à la production de chaux, le massif recèle des ressources minérales longtemps exploitées par l’Homme. Une terre d’argile : le travail de cette matière est indissociable de l’histoire du pays d’Aubagne et de l’Étoile.
Le massif du Garlaban est constitué d'un ensemble de collines, celles de Marcel Pagnol. Le rocher du Garlaban (714 mètres d'altitude) domine Aubagne et la vallée de l'Huveaune et constitue un des points culminants du massif, mais pas le plus haut qui est la butte des Pinsots (719 m d'altitude). Parmi les autres sommets du massif, il y a notamment la Tête Rouge (520 m), de couleur ocre, et le Taoumé (667 m), l'endroit où se trouve la grotte du Grosibou, celle des romans "la gloire de mon père" et le "château de ma mère" de Marcel Pagnol.
Deux origines pourraient expliquer le nom de Garlaban : la réunion des mots "Gardia" (poste d'observation en référence à une vigie qui aurait existé au sommet) et "laban" (signifiant grotte en provençal), ou, selon Frédéric Mistral dans son dictionnaire "Lou trésor du félibrige", la réunion des mots "gar" (signifiant sommet en basque et en arabe) et "laban" (signifiant blanc en hébreux).
Le paysage était composé auparavant d'une grande forêt, mais les incendies successifs au cours du 20° siècle (dont le dernier conséquent remonte à 1997 avec plus de 3000 hectares brûlés) ont transformé le paysage en garrigue.
La superficie de ce massif est d'environ 8000 hectares réparties sur les communes d'Aubagne, de Marseille, d'Allauch et de Roquevaire. Le massif du Garlaban offre un nombre impressionnant de curiosités naturelles, dont de très nombreuses grottes (baoumo en provençal).
Ces paysages ont donc été rendus célèbres par Marcel Pagnol. Marcel Pagnol est né à Aubagne le 28 février 1895 et est décédé en 1974 à Paris (il est enterré dans le cimetière de La Treille, lieu situé entre Aubagne et Allauch. Outre ses romans "la gloire de mon père" et "le château de ma mère" retranscrivant ses vacances sur ces lieux, le massif du Garlaban lui a aussi servi de lieu de tournage pour ses films : Angèle en 1934 avec Orane Demazis, Fernandel et Raimu (vous pourrez voir la ferme d'Angèle construite pour le film mais très largement dégradée par le temps), Regain (d'après Jean Giono) en 1937 avec Fernandel (le village d'Aubignane fut construit pour l'essentiel en carton à l'exception de quelques bâtiments en dur ; aujourd'hui subsiste l'entrée et la maison principale du village, la maison de Panturle, celle de Fernandel), la fille du Puisatier en 1940 avec Raimu et Fernandel (le puits de Raimu qu'il est possible d'observer aujourd'hui constitue une réplique), Manon des Sources en 1954 (des scènes furent tournées à la baume Sourne et la grotte de Manon),...
Le site de la Font de Mai, ancienne propriété agricole avec un parc de 97 hectares, constitue un des points de départ pour découvrir ce massif.
Aujourd’hui des milliers de randonneurs fréquentent le massif et de nombreux sentiers ont été balisés.
D’Aubagne, de La Destrousse ou de Roquevaire on peut aller à la Croix de Garlaban, aux barres de Saint-Esprit, au Mont du Marseillais, à Baume Sourne … ces quelques exemples sont gradués de randonnées faciles, moyennes et difficiles.
D’autres disciplines, pour les sportifs plus aguerris sont praticables aussi dans le massif : l’escalade (190 voies au grand Vallon à Roquevaire), le VTT, le trail …
De nombreux sentiers vous permettront de découvrir toute la diversité de sa flore et de sa faune.
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